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Le 11 Mars 2011 survenait au Japon, un séisme de très forte magnitude -presque 9.0 sur l’échelle de Richter-, suivi par un tsunami, qui eurent pour conséquence une catastrophe nucléaire à la centrale de Fukushima, situation actuellement toujours non maitrisée.

Suite à ces évènements se déroulant en ce moment même au Japon, on peut se poser plusieurs questions concernant la France, ses actions, son positionnement et sa capacité d’intervention face à une telle situation.

Nous vous proposons une petite analyse de ces points, reposants sur des avis personnels et complétés par diverses informations rassemblées de sites Internet.

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Les Japonais ont jugé les robots du groupe Intra inadaptés pour intervenir à Fukushima. Que penser de ce fait ?

A la suite du séisme et du tsunami survenus le 11 Mars 2011 et qui ont touché le Japon, la France à offert son aide au Japon en lui proposant de lui envoyer des robots pour intervention sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, très endommagée suite aux 2 évènements sismologiques.

Mais les japonnais ont refusé cette offre d’utilisation des robots du groupe Intra.
Tout d’abord, la priorité était de refroidir le réacteur de la centrale, avec de grandes quantités d’eau, et ce, quel que soit l’état du matériel à l’intérieur même du réacteur.
On peut donc supposer que dans un premier temps, des robots auraient été d’une aide limitée pour une intervention dans ces conditions et à ce moment précis de la situation, avec des lieux pas forcément très accessibles pour les robots.
D’où le refus du Japon en indiquant que les robots étaient inadaptés.

Plus d’informations sur Les robots, la France et le nucléaire dans la suite …

A cela, on peut ajouter que même si cette proposition venait d’un « bon sentiment » de la part de la France, le fait d’avoir des intervenants extérieurs peut également perturber l’organisation de la société TEPCO, exploitante de la centrale de Fukushima.
Aussi les « robots français » n’étaient pas les seuls refusés, puisque nous semble-t-il, d’autres aides – sous quelques formes qu’elles soient – ont été également refusées par le Japon au début de l’évènement.

Enfin, 2 autres points peuvent également être pris en compte :
le Japon et la société TEPCO voulaient certainement éviter les fuites d’informations, comme des vidéos qui auraient été prises par un robot lors de son intervention dans le réacteur,
Et enfin, on peut aussi évoquer la fierté des japonnais, qui auraient peut-être souhaité s’en sortir seul, sans intervention extérieure.

En matière de recherche en robotique, comment se positionne la France et quel est notre savoir-faire ?

D’un autre côté, les japonnais n’ont pas vraiment travaillé sur des robots d’intervention nucléaire, ils ont peut-être quelques modèles, dont le « Monirobo », un robot équipé d’un détecteur de radiations, d’une caméra 3D, de capteurs d’humidité, capteurs de température et de gaz inflammables. Il a aussi un bras robotique équipé d’une pince, lui permettant de collecter des échantillons ou déplacer des objets sur son chemin.

Ils ont également, comme la plupart des pays exploitant l’énergie nucléaire, quelques robots destinés aux tâches de routine comme l’inspection de canalisations ou d’installations.

Donc le Japon n’a pas vraiment de robots d’intervention plus avancé que cela ou alors en exploitation. – Ce qui est plutôt étonnant étant donné les nombreux robots humanoïdes ou sous autres formes, qu’ils ont mis au poins jusqu’ici !

Pourquoi « l’absence de robots d’intervention » ? Le Japon – et ils ne sont pas seuls car d’autres pays sont actuellement dans la même situation – considérait que leur industrie nucléaire était sûre, à l’abri de tout problème et n’avait jamais rencontré d’accident.
Et on voit bien désormais que ce n’est pas vraiment le cas …
Il y a aussi le côté financier : les exploitants hésitent à investir des sommes d’argent conséquentes dans des projets de robots qui ne seraient utilisés que pour des scénario catastrophiques, considérés comme très improbables.

En France, le « GIE INTRA » (Intra pour « INTervention Robotique sur Accidents ») est un Groupe d’Intérêt économique regroupant les sociétés AREVA et EDF, ainsi que le CEA.
(il y a peut être un organisme / groupe équivalent également aux Etats-Unis).

Ce groupe installé sur le site nucléaire de Chinon en France, a mis au point des robots d’intervention capables d’intervenir en zone contaminée en cas d’incident dans une centrale nucléaire du réseau français.

Ces robots semblent être classiques, mais sont en fait designés pour le milieu nucléaire car les radiations peuvent endommager les robots non spécialisés (transistors, circuits intégrés, capteurs et autres matériel électroniques sont sensibles aux radiations).
Il leur faut donc des protections spéciales, ainsi que des étanchéités et joints spécifiques. Ils peuvent également être équipés de protections jetables pour éviter de contaminer le robot et permettre une réutilisation potentielle.

Ainsi, l’INTRA dispose de plusieurs types de robots : machines de travaux publics – pelleteuses, bulldozers, camions-benne, engins à chenilles, équipés de caméras vidéo, équipements de mesure radiologique et de bras robotiques.
Ces robots, « durcis », pour pouvoir résister à un « milieu hostile » comme le nucléaire, peuvent être télécommandées ou filoguidées.

Le savoir-faire de la France en robotique d’intervention nucléaire, est-il reconnu à l’étranger ?

Comme précisé précédemment, la France est, avec l’Allemagne, le seul pays à disposer de robots « durcis » et préparés spécialement pour intervenir en milieu nucléaire.
Aussi le Japon s’était dit qu’en cas de besoin, ils achèteraient des robots spécialisés afin de s’équiper.

Certes, la France à donc les moyens et le savoir faire est là, mais il n’est à notre avis pas encore reconnu car l’INTRA n’a jamais, nous semble-t-il, opéré sur des accidents graves et nucléaires jusqu’ici …
La France possède donc le matériel nécessaire aux interventions, elle possède également la connaissance et l’entrainement, il lui reste à être confronté a une situation réelle pour confirmer cela. Mais ce dernier fait impliquerait de faire face à un accident nucléaire, ce qui ne serait pas souhaitable.

L’intervention au Japon constituerait donc un test grandeur nature pour les équipes et le matériel.

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Aussi, à la vue du déroulement des évènements, les Etats-Unis ont envoyé plusieurs robots d’intervention au Japon, dont deux modèles « Packbot » et deux modèles « Warriors » de la société iRobot, ainsi que du personnel pour former les japonnais à leur utilisation. La France de son côté, a réitéré sa proposition d’aide et de mise à disposition de robots d’intervention, proposition qui, cette fois-ci a été acceptée par le Japon.

Encore faudra-t-il que les robots puissent intervenir et se déplacer dans les salles de la centrale, celle-ci étend sérieusement endommagée et surtout jonchée de divers débris, câbles et autres obstacles à la suite du tsunami.

Enfin, il est sûr que cette catastrophe fera certainement prendre conscience que développer de nombreux robots orientés vers l’industrie ou le service à la personne est une bonne chose, mais qu’il ne faut pas négliger les robots d’intervention en milieu mortel pour l’homme. Dans ces conditions, il est vraiment préférable de perdre un robot plutôt que de perdre un homme, et c’est bien là un des avantages des robots.

Plus d’informations :
site Internet du groupe INTRA
Groupe Intra sur wikipédia