L’université de Washington travaille sur un système permettant aux robots militaires d’être plus performants tout en restant sous la houlette de l’homme : ils seront contrôlés sur le champ de bataille par une Wiimote.
En 2020, près de 30 % des forces armées seront constituées de robots. La prédiction est faite par l’université de Washington à Saint Louis, qui travaille sur des systèmes robotisés utilisés notamment par le secteur de la défense. D’où l’intérêt de mettre au point des machines de plus en plus performantes et intelligentes. Mais selon les chercheurs, les robots qui officieront dans les rangs de l’armée – souvent des machines téléguidées – ne doivent pas être totalement autonomes et capables de prendre seuls des décisions. Le lien entre l’homme et la machine doit être conservé. Dans ce but, plusieurs scientifiques de l’université travaillent sur un système permettant à un robot d’accomplir des activités sous la houlette de l’homme. Ce dernier pouvant aider la machine à s’améliorer au fur et à mesure et à chercher à atteindre de nouveaux buts.
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Permettre à l’homme de garder la main :
« Personne ne veut donner une complète autonomie à un système de déclenchement d’armes. Il est nécessaire de conserver le doigt qui appuiera sur le bouton« , explique Bill Smart, chercheur à l’université. « Tout le monde veut que ce soient les hommes qui prennent les décisions importantes, pas les robots« . Ce, surtout sur des champs de bataille, où de plus en plus de robots sont envoyés, pour atteindre des zones dangereuses ou inaccessibles. Les chercheurs ne donnent pas de précisions sur le fonctionnement technique du système sur lequel ils travaillent. Ce qu’ils précisent par contre, c’est le moyen de contrôler les robots : ils proposent de relier ces derniers aux êtres humains via une Wiimote, la télécommande de jeu de la Wii. Le but est de permettre au robot d’obéir non pas à des programmes informatiques mais aux mouvements du corps humains.
Un robot qui obéit aux mouvements du corps humain :
Intérêt : donner la possibilité aux soldats et aux machines de véritablement intéragir sur le lieu même d’une bataille. « Sur une zone de combat, il n’est pas possible pour un militaire de diriger un robot derrière son ordinateur. Cela est très dangereux« , rappelle Bill Smart. Et d’ajouter : « il est nécessaire d’être capable d’utiliser ses yeux d’un côté, pour sa propre survie, et de l’autre côté ses mains pour permettre au robot d’être efficace« . Et d’accomplir des actions qui permettront aux forces armées d’atteindre leur but. « Il faut voir la situation comme la différence entre l’adverbe et le nom. Vous pouvez agir intelligemment, ou vous pouvez être intelligent. Ce qui m’intéresse chez le robot, c’est l’adverbe« , conclut Doug Few, qui dirige le projet. Aucune indication n’est donnée sur un lancement officiel du dispositif.
Source : L’Atelier