La Nature est une grande source d’inspiration pour les ingénieurs. Nouvel exemple en robotique avec un projet développé par la société norvégienne SINTEF. Une nouvelle fois, un animal qui est encore une fois le serpent, a inspiré un nouveau modèle de robot. Une fois au point, l’engin passera la plupart de son temps dans les canalisations industrielles.C’est l’objectif de ce projet de recherche : proposer sur le marché un outil d’inspection capable d’évoluer facilement dans les conduits les plus étroits – jusqu’à 20 cm de diamètre – à l’horizontale, comme à la verticale. D’où l’idée du serpent , animal connu pour sa souplesse et sa façon si particulière de se déplacer.
Plusieurs experts planchent sur le projet chez SINTEF. Des spécialistes en cybernétique travaillent sur la mobilité et la compacité du robot pour un déplacement sans encombres dans les canalisations. Les premiers tests réalisés sont annoncés comme prometteurs. D’après des informations communiquées par SINTEF, le robot est en mesure à la fois de grimper dans un conduit en se tortillant comme un serpent et de faire demi-tour si nécessaire.
Mais pour savoir où aller et comment se diriger, le reptile mécanique a aussi besoin de voir. Là , c’est le domaine d’une autre équipe qui travaille sur un système de capteur visuel. Un robot Mindstromer, fabriqué par la société Lego, leur sert de cobaye. Le « jouet », équipé d’une caméra, leur a permis d’expérimenter le contrôle du déplacement.
Ce projet chez SINTEF n’est pas le premier du genre. Deux modèles ont précédemment été mis au point : les robots Aiko et Anna Konda. L’un et l’autre reprennent le principe de déplacement du serpent grâce à l’utilisation de petits moteurs hydrauliques. L’un et l’autre ont été conçus à des fins utilitaires. Anna Konda notamment a été pensé pour lutter contre les incendies grâce à un système embarqué de projection d’eau.
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Plus généralement, dans le domaine de la robotique, les équipes de SINTEF ne sont pas les seules à s’inspirer du serpent. Au Japon, l’Institut des technologies de Tokyo présentait dès 2005 un modèle capable d’évoluer sous l’eau. En mai dernier, des chercheurs de l’Université Carnegie Mellon, à Pittsburgh, aux Etats-Unis, présentaient eux aussi leur Snakebot. Ses concepteurs le destinent à des missions de repérages dans les décombres d’un tremblement de terre, mais aussi, dans une version miniature, à l’examen de l’intérieur du cÅ“ur humain.
Chez SINTEF, on reste concentré pour le moment sur l’application industrielle. Dans sa version finale – dont la date de sortie reste à définir – le robot ne sera pas plus long qu’une grosse couleuvre à collier d’un mètre cinquante.
[...] Le Robot Serpent de la société SINTEF [...]