RB – Quels sont les profils des personnes que vous rencontrez ?
Comme je le disais plus haut, généralement ce sont des personnes entre 20 et 45 ans, indifféremment du sexe. Au niveau socioprofessionnel, tous les niveaux sont représentés et ça, c’est vraiment très plaisant.
Sur les meetings, nous rencontrons aussi bien avec des ados que des PDG, ingénieurs, boulangers, femmes au foyer, chercheurs, plombiers ou encore politiciens.
Il est d’ailleurs très amusant et instructif de voir tous ces individus réunis ensemble, débattre sur un pied d’égalité, tous animés par la curiosité ou la passion.
En fait, plus j’y réfléchi moins il n’y a de profil type… De plus en plus de personnes se sentent concernées par la problématique du robot et s’y intéressent. Ce sujet n’est plus une affaire réservée aux labos, aux réveurs ou aux intellectuels.
Les gens se l’approprient progressivement ce qui, à mon sens, est une bonne chose. Même en seulement 2 années d’existence de l’association, nous pouvons constater que le regard des gens a changé… Il est passé de l’amusement à la curiosité.
La robotique entre tout doucement dans les mœurs, elle ne concerne plus un groupe en particulier.
RB – La préparation des expositions doit demander beaucoup de travail, et de l’imprévu … comment vous organisez-vous ?
Arf !!! Vaste question !
Nous serions des professionnels, ce serait très facile mais, à coté du boulot et de la vie de famille, cela demande un investissement personnel très conséquent. Il n’est pas rare que certains de nos membres se couchent plusieurs soirs durant après 4 heures du matin pour préparer ce genre d’évènement.
L’organisation fonctionne grâce à la bonne volonté des membres et chacun s’investit de la façon dont il le souhaite. C’est un peu « à la bonne franquette » mais au final nous y arrivons. Il est vrai malgré tout que le bureau de l’Association essaye de « piloter» un peu tout cela.
Quoiqu’il en soit, cette méthode fonctionne car, en tant qu’Association, les spectateurs n’attendent pas de nous une prestation impeccable. Une entreprise n’a pas le droit à l’erreur sur un meeting car elle met en danger son image de marque. Pour notre part, je crois que les passants préfèrent quand un moteur de Cybrina crame en direct sur le stand que quand tout roule.
Nous avons le droit de faire des bourdes et je crois même que c’est ce que les gens attendent de nous. Curieusement, les visiteurs s’adressent plus facilement à nous quand un de nos robots part en sucette. Je crois que cela nous rend plus humain, moins clinique car, malgré tout, nous essayons d’assurer une prestation de qualité… Du moins, du mieux que nous pouvons.
Nous ne prétendons pas montrer autre chose que nos bricolages dans l’état dans lequel ils sont au moment dudit meeting.
Donc effectivement, cela représente un important travail logistique pour de simples amateurs mais comme tous sont passionnés, chacun met la main à la pâte d’autant que nous y allons pour nous amuser.