Les dispositifs embarqueront caméras et capteurs pour détecter la présence de survivants. Chaque engin sera capable de prendre des initiatives et d’en référer au reste du bataillon.
Parmi les thèmes chers à la recherche en robotique, celui de l’amélioration des dispositifs d’urgence est à l’origine de nombreux projets. Des micro-robots mouches et des serpents robotisés font déjà partie des recrues potentielles pour partir chercher des survivants après une catastrophe. L’université d’Ulster, de son côté, travaille sur un hélicoptère robotisé capable de jouer le rôle d’éclaireur dans des endroits difficilement accessibles à l’homme, notamment après une catastrophe naturelle ou un attentat. La machine, équipée de capteurs et de caméras, pourra détecter la présence d’êtres vivants et prendre des clichés des endroits dans lesquels elle est envoyée. Elle embarquera un navigateur GPS et des solutions de radiocommunication sans-fil qui lui permettront d’envoyer l’ensemble des données collectées à un centre de commande. Côté fonctionnement, les engins seront contrôlés à partir de la base, qui pourra être par exemple installée dans une jeep qui les suivra depuis la terre ferme. Et fait intéressant, »ils seront également capables d’agir de manière autonome« , explique Gerard Parr, professeur à l’université.
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Des robots autonomes :
Si l’un des engins détecte un signal comme une source de chaleur, une sonnerie de téléphone ou des mouvements, il sera ainsi capable de laisser le reste de son bataillon pour aller vérifier s’il reste des survivants dans une zone donnée. Il pourra alors déterminer si ce qu’il découvre correspond à ce qu’il est censé rechercher, puis pourra rejoindre son équipe et transférera les informations collectées à la base. Chaque hélicoptère pourra aussi communiquer des données aux autres engins de la flotte afin de rester coordonnés en cas d’imprévus. Enfin, les hélicoptères pourront également faire office de plate-forme de communication dans les zones où les transmissions radio et mobiles auront été interrompues. Les chercheurs souhaitent également rendre leur machine performante en cas de catastrophe chimique : chaque hélicoptère sera équipé de filtres à particules de gaz.
Un projet plébiscité par le gouvernement anglais :
Selon Gérard Parr, le choix de l’hélicoptère n’est pas anodin. « Nous avons besoin d’un véhicule capable de transporter des caméras et des capteurs ainsi que plusieurs outils de contrôle. Pour ces opérations, il nous semble qu’un hélicoptère sera bien plus stable qu’un aéroplane« , souligne-t-il. Pour le moment, chaque hélicoptère robotisé dispose d’une autonomie de trente minutes, et peut voler à une vitesse de vingt à trente miles par heure (entre trente et quarante huit kilomètres heure). L’initiative est la lauréate du programme de recherche WINES III de l’agence gouvernementale britannique EPSRC. Dans ce cadre, elle a reçu une enveloppe de plus de 2,6 millions d’euros, pour mettre au point son projet. Des prototypes seront mis au point en collaboration avec différents partenaires comme des centres de recherche ou des spécialistes de l’aérospatiale et de la défense comme la société BAE Systems Operations.
Source : L’Atelier